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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 12:48

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Hamdoun Mohamed naquit le 17 Février 1918 à Ghazaouet Wilaya de Tlemcen. Commerçant, niveau d'instruction certificat d'étude primaire. En 1938 militant et responsable dans l'organisation P.P.A - à Ghazaouet ex-Nemours. La dissolution de ce parti en septembre 1939, imposa à Hamdoun Mohamed et aux autres militants de Ghazaouet de poursuivre leurs activités dans la clandestinité.

 

En 1945 il devint commissaire local des S.M.A - Scouts Musulmans Algériens de la commune de Ghazaouet ex-Nemours. En 1947 membre du comité de la kasma M.T.L.D représentant l'aile militaire de l'O.S (C.R.U.A) sous la responsabilité de Hammou Boutleliss. Il a participé à plusieurs manifestations contre la répression Française, il a pris part notamment à la compagne électorale du M.T.L.D en écrivant sur les murs de la ville de Ghazaouet des slogans dénonçant l'occupation Française.
 

Il a fait plusieurs déplacements dans les zones rurales afin de sensibiliser les gens de la compagne. Pendant le différant qui opposé les membres du M.T.L.D Hamdoun Mohamed à rencontré beaucoup de difficultés il a pris position de neutraliste avec les frères de la kasma, Bourak Mohamed- Baouch Mohamed -Kaddour Arbane -ext. .. Il a eu plusieurs contacts avec des responsables afin de préparer le déclenchement de la révolution notamment Larbi Ben M'hidi et Boussouf Abdelhafid.

 

Vers le mois d'Octobre 1954, Hamdoun Mohamed décida de quitter l'Algérie à destination de la France, pour les causes suivantes:
- Désaccord entre Hamdoun et quelques responsables (Larbi Ben M'hidi et Boussouf) au sujet du déclenchement de la lutte armée concernant l'armement.
- Répression économique par la police Française.
- Menaces de la part des Messalistes anciens M.T.L.D et P.P.A.

 

Hamdoun Mohamed son nom restera attaché à l'histoire de l'Algérie, il était l'un des premiers dirigeants du mouvement national à Ghazaouet ex-Nemours.

 

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Un jour ayant perdu toute confiance en vers le parti, nous recevions la visite enfin de Si Abdallah que nous connaissions très bien Si Abdallah c’est Boussouf. Ce dernier nous fit connaissance qu’il existait des responsables ni messalistes ni centralistes mais pour le déclenchement de la révolution armée.

Personnellement je répondis nous te faisons confiance mais il ne faut pas nous trahir. Il répondit « Je vous donne ma parole d’honneur de militant » et je vous mettrais en contact avec la personne intéressée.

Quelques jours plutard il se présentait chez nous en compagnie d’une autre personne avec un turban sur la tête, et de petite taille, qui nous donnait à réflexion, c’était Larbi Ben M’hidi. Cette réunion se déroulait au jardin de Taleb Abdelouawab, en présence des anciens membres de la Kasma, Bourak, Taleb, Chibane, Mosteghanemi, et moi. Larbi Ben M’hidi paraissait sincère après la discussion, je lui ai dit que j’avais l’expérience du complot ex organisation secrète (OS) qui fut décapité par la police, dans ce cas il faut faire très vite.

Ben M’hidi me répondit « Je vous donne ma parole que ce sera très proche ». Je lui ai demandé, et la question des armes, il me répondit nous discuterons de cela prochainement.

Entre temps nos contacts étaient journaliers avec les copains qui avaient confiance en nous mais ils n’étaient nombreux une dizaine environ. Les soi-disant messalistes continuaient à nous critiquer et même à nous dénoncer, parce qu’ils connaissaient les lieux de nos réunions, mais nous étions très prudents. Boussouf continuait à faire l’intermédiaire entre nous et Ben M’hidi, j’insistais quant à moi sur la question des armes et Boussouf me fixa rendez-vous avec Ben m’hidi à Oran. Je me rendis donc à Oran en compagnie de mon ami Taleb Abdelwahab et nous rencontrâmes Boussouf dans un café à El-Kmhul. Je fis la proposition de vendre mon magasin et toutes les marchandises dont j’évaluais le montant à sept ou huit cent mille francs comme donc pour l’achat des armes. Taleb Abdelwahab aussi disposaient d’une somme de liquide très importante. 

Boussouf et Ben M’hidi nous confiait donc le secret de l’arrivage d’un bateau d’armes en provenance d’Egypte mais seulement après le déclenchement de la révolution.

 

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Je demeurais très pessimiste à cette réponse et très déçus du fait qu’il était question d’achat d’armes avant toute activité. Je demander aussi à Ben m’hidi si l’on disposait de quelques fusils ou revolver pour le déclenchement de la lutte armée. Il me répondit non mais je sais qu’a Ghazaouet Hamdoun dispose d’un colt américain et d’une mitraillette et un fusil. Je répondis que je disposais d’un colt américain et de cent cartouches et je pouvais tuer quelques-uns des plus notoires.

Boussouf et Ben m’hidi nous répondirent il ne faut pas tuer mais faires des actes de sabotage de façon de pouvoir faire entendre la voie de l’Algérie en étranger et l’O.N.U, tout comme le Maroc et la Tunisie.

Je n’ai rien répondu à cela mais au fond je ne pouvais pas faire un sabotage et rester sur place attendre qu’on vienne m’arrêter. Je fis la proposition de faire un bloc avec tous les militants décidé à la lutte armée et prendre le maquis ailleurs qu’à Ghazaouet car tout le monde m’en voulait et nos militants messalistes n’hésiteraient pas à me dénoncer et je ne trouverais aucun refuge dans la région, j’étais le plus visé par les français et leurs collaborateurs, et les messalistes anciens MTLD et PPA.

Entre temps la police française menait une répression économique contre moi et si quelqu’un s’aventurait à entrer dans mon magasin un policier toujours à côté de chez moi guettait, et quelques heures après il est conduit au commissariat de police et torturé ou malmené, mis à part ceux qui avaient subi l’expérience (ils étaient une dizaine)  Je n’arrivais pas à vendre 1Kg de sucre par jour, et la misère commençait à se faire sentir, et je ne pouvais plus payer mes créanciers.

Dans l’impossibilité de trouver un emploi, et inutile d’aller chercher la police veille à cela, même mes camarades n’osaient plus entrer chez moi, la famille même n’empruntait plus le boulevard ou je demeurai.

Ma seule solution donc était l’émigration en France, je fis part à mes copains de mon intention de me rendre en France et personne me fis objection même pas Boussouf. Souna et Taleb Lamine étaient du même avis de se rendre en France.    

               

 

 

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